Urgences : une hausse de 20% de mortalité

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La Fédération des observatoires régionaux des urgences a mis récemment en avant l’impact des tensions dans les service d’urgences sur la mortalité.

En effet, plus un service d’urgences est en tension et plus le risque pour les patients augmentent. Il sera de même plus important encore pour les personnes les plus fragiles. La Fédération des observatoires régionaux des urgences (Fedoru) a présenté un tableau score reposant sur 19 indicateurs relatifs aux passages aux urgences. L’étude a reposé sur un échantillon de 8 services d’urgences en région Provence-Alpes-Côte-d’Azur (PACA).

On peut ainsi retrouver parmi les indicateurs : 6 concernent l’amont des urgences, par typologie de patient : âge (en-dessous ou au-dessus de 75 ans), mode d’arrivée (véhiculée ou personnelle), mode de sortie (hospitalisation à domicile ou retour au domicile simple), et un score de complexité diagnostique

Ensuite on trouvera 10 autres indicateurs concernent le processus d’organisation des services eux-mêmes, dont la capacité d’accueil et la durée de la présence des patients. 

Enfin les trois derniers indicateurs se concentrent sur l’aval : le nombre de patients hospitalisés au cours des trois derniers jours, ceux ayant passé la nuit sur un brancard (également appelé le « lit brancard estimé », développé par l’observatoire régional des urgences de la région Grand Est pour évaluer les tensions en lits d’aval), et ceux en attente d’hospitalisation depuis plus de douze heures. Un travail de « standardisation des indicateurs d’effectifs sur des volumes annuels ou des moyennes » a ensuite été réalisé, s’appuyant par exemple sur le besoin journalier minimum en lits.

Sur certaines heures, la mortalité est en hausse de 20%

Lorsqu’on étudie l’ensemble des indicateurs, ce score obtenu permet d’établir les heures de tension dans le service hospitalier. La comparaison entre les différents services de la région PACA pu permettre de mettre en lumière des « performances homogènes ». Sur une journée, on peut ainsi observer que 24% des heures sont sous tension, dont 11% dit en tension critique.

Et c’est justement sur ce temps de tension critique que la mortalité d’un patient passe à près de 20%. De même ce même chiffre peut passer à 22% si le patient a plus de 75 ans. Sur les horaires de passage en tension modérée, alors le taux se situerait entre 4% et 13%. On cible donc les jours où ce score est élevé, donc un risque de mortalité élevé.

Alors que les services d’urgences sont généralement en mode dégradé, il faut également penser à associé par la suite d’autres indicateurs de mesure des tensions en effectifs ou bien encore le degré de saturation dit en aval (médecine de ville, régulation, préhospitalier, etc).

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