Un arrêté publié au Journal officiel le 9 septembre 2025 vient modifier en profondeur les modalités d’admission à la formation d’infirmière puéricultrice, abandonnant le concours traditionnel en faveur d’une sélection sur dossier et entretien. Cette évolution, attendue par la profession, vise à moderniser le processus et à s’adapter aux nouveaux profils de candidats.
Fin des épreuves écrites, place au dossier et à l’entretien
Jusqu’à présent, l’accès aux écoles de puériculture reposait sur un processus en trois étapes : dépôt d’un dossier, deux épreuves écrites d’admissibilité (QCM et tests psychotechniques), puis un oral.
Désormais, l’arrêté du 5 septembre 2025 remplace ces modalités par :
- Une épreuve d’admissibilité sur dossier : Le candidat doit soumettre un dossier comprenant obligatoirement :
- Une lettre de candidature détaillant le projet professionnel.
- Une analyse d’une situation de soins vécue soit en stage, soit dans le cadre de l’exercice professionnel.
- Un entretien oral de 20 minutes : Les candidats admissibles sont convoqués devant un jury. Cet entretien est conçu pour évaluer :
- La capacité du candidat à décliner un raisonnement clinique et à gérer une situation de soin.
- Ses aptitudes, sa motivation et sa capacité à suivre la formation.
Le jury sera composé du directeur de l’école (ou d’un représentant) et d’un médecin ou d’une puéricultrice.
À noter : L’accès à cette spécialisation demeure réservé aux titulaires des diplômes d’État d’infirmier ou de sage-femme.
Une réforme réclamée par la profession
Cette modification répond à une demande forte des représentants de la spécialité, notamment l’Association Nationale des Puéricultrices(teurs) Diplômé(e)s et des Étudiant(e)s (ANPDE). Selon Anne Métivet-Marandon, trésorière de l’ANPDE, les anciennes modalités dataient de plus de 30 ans et n’étaient plus adaptées.
La crise sanitaire a accéléré cette réflexion : des expérimentations de recrutement sur dossier, menées notamment en Île-de-France avec l’accord des ARS, ont donné des bilans positifs. De plus, les modalités d’entrée n’étaient pas harmonisées sur le territoire national et n’étaient plus alignées sur les attentes des étudiants.
Mise en œuvre prévue pour septembre 2026
Le travail mené avec la Direction Générale de l’Offre de Soins (DGOS) a abouti rapidement. Anne Métivet-Marandon se félicite que ces nouvelles conditions correspondent aux attentes et aux profils des futurs candidats.
Ces nouveaux critères d’admission devraient être mis en place pour la rentrée de septembre 2026. Les représentants de la spécialité travaillent désormais avec les Agences Régionales de Santé (ARS) pour élaborer la grille d’évaluation, en s’appuyant sur les attendus précis de l’arrêté pour garantir une application harmonisée sur l’ensemble du territoire.